Le journal représente le temps, une journée, et symboliquement le monde. Au
Travers des actualités du jour. J'utilise le quotidien «le Monde» pour incarner la planète. Scanné et positionné page sur page comme un «mille-feuilles» le «canard» se transforme Ainsi par effet de transparence en une matière proche d'une substance organique. Devenu illisible il devient un élément sensuel et sonore, le brouhaha de toutes les Activités terrestres. La maison est l'endroit intime qui nous protège du monde. C'est l'intérieur «dedans», le domicile qui nous permet d'assimiler et de s'intérioriser après s'être nourrit «dehors». Cela est essentiel à notre équilibre. Cependant le foyer, impénétrable, semble perdre de son hermétisme et se livrer au monde. La destructuration de l'abri met en danger la stabilité de l'être. Sans véritablement prendre Conscience de ce péril, le risque de se retrouver à terme dépouiller d'un «toit». Quand ce «Chez-soi» devient «chez-tout le monde» il faut en toute hâte reconstruire sa «cellule». Je fais un inventaire de ma demeure. Chaque «morceau de territoire» sera répertorié Point par point pour servir de canevas à la reconstruction de mon univers intime. 24 Photos par plan fixe afin de désorganiser chaque segments. Je prélève 1/24 sur la première photo, 2/24 sur la deuxième. Etc… Des bandes photos liées au temps pour construire l'espace, bâtir une architecture aléatoire et impossible dite «cabane». Cette structure dissimule et préserve le plan fixe initial, le cliché d'une partie de mon abri Est à «couvert» des regards du monde.
«Inventaire cuisine du jeudi 08 septembre 2016»
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