Marie-Madeleine au Tombeau, Huile sur Toile, 60x80cm, 2017-2018
«Le premier jour de la semaine, Marie-Madeleine se rend au tombeau de grand matin; c'était encore les ténèbres. Elle s'aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. (… ) Marie-Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, toute en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. » (Evangile de Jean, 20.1-18) Au pied de la Croix, un glaive transperçait l'âme de Marie, et de même Marie-Madeleine souffrait en communion avec le Christ. Au tombeau, elle pleure la disparition de son corps et, avant d'entrer dans la joie de la Résurrection, nous pouvons dire qu'elle traverse une nuit mystique. Elle est représentée dans son vêtement de chagrin, au rivage de la nuit, près de la Croix encore fraîche dressée sur le Golgotha et portant les aromates funéraires au tombeau. La flèche dans son cœur, élément non biblique, me rappelle la blessure d'amour évoquée par les mystiques (transverbération de Sainte Thérèse d'Avila; poèmes de Saint Jean de la Croix; écrits des Béguines… ); Cœur à la fois brisé, déchiré et brûlant d'amour, qui «meurt de ne pas mourir»; «Peut-il y avoir des remèdes humains pour ceux qui sont malades du feu divin? » (Sainte Thérèse d'Avila) Car la blessure de Madeleine est du désir et de l'attachement qu'elle a pour son Seigneur, sa recherche désespérée rappelant l'aimée du Cantique des Cantiques (3.2). Prix à revoir et à débattre.
Marie-Madeleine au Tombeau, Peinture à l'huile
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