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Le cygne, les mines et l’oie.

Philippe Sabardu gepostet: 18 Januar, 2013 / bearbeitet: 13 November, 2013
Le cygne, les mines et l’oie.
L’oie, pataude, hésitait.
L’oie, interdite, Considérait
Sidérée
L’enclos déterminé
D’un vieux terrain miné, Au bord duquel le pas de l’oie l’avait menée.
Mais l’oie coûte que coûte
Voulait tracer sa route
N’y allant pas par quatre chemins
Avec ou sans parchemins, « J’y vais, sans hésiter » fait l’oie, « Nécessité fait loi ! »
C’est alors qu'apparut, La guigne !
Un cygne.
-« Holà ! L’oie ! » Fit le cygne, « Par ma foi, si votre patte d’oie foule au pied ce terreau, Cette terre minée
Terminé ! (Fussiez-vous déterminée… ) »
-« Il est vrai que certains cygnes ne trompent pas »
Se dit l’oie
« Et ce cygne là me semble de bon aloi… »
-« Holà, l’oie ! »
-« Que me vaut l’honneur insigne, Messire Cygne, De cette apostrophe indigne ? »
-« Pardonnez, l’oie, si ma voix vous exhorte
Sans amabilité
À l’immobilité, C’est qu'en quelque sorte
Je fais grand cas de votre altérité
Et qu'il me semble gaillard qu'une oie blanche
Prise d’une folie franche
Franchisse les limites
Imitant les ribaudes
Au dépend de nos rites, De nos us, de nos modes. »
-« Ah, mais ça, Messire Cygne, mais enfin, mes aïeux !
Vous immiscez-vous donc ainsi chez les messieurs ?
Ou bien votre nature invariablement penche
Vers les conseils donnés à nos belles oies blanches ? »
-« Cent fois nenni l’oie, Mais ne minimisons pas l’ennemi
Sans foi ni loi
Je vous offre mon dos de cygne majestueux
Pour traverser ce champ, un bon dos vertueux. »
-« Ou plutôt tortueux !
Que voulez-vous qu'on croit ?
Seriez-vous donc un saint ? Comme un cygne de croix ?
Vous ne m’aurez pas, foi d’oie ! »
Sur ce, sans sourciller, l’oie s’insinue sur ces sillons
Faisant une élégante cérémonie de clôture elle franchit la barricade
« Ça ira, ça ira, » se dit l’oie, Qui gambade
Badine
Parmi mines et graminées
Mais avait-elle examiné, Ce que son fi du cygne avait de conséquences ?
A quelques pas de là, fatale inconséquence, D’une patte empâtée elle étête un téton
D’une antipersonnel laissée par un teuton
-« Ma mie, ma miss, ma Mimine !
Ah mais vous avez bonne mine !
Ne bougez plus j’arrive
Et laissez votre patte sur l’ogive »
Le bon cygne sans rancune, (Des oies blanches il n’y en avait plus qu'une)
Accourt et galamment
Vaillant, cœur sans égal, amant, Pose une patte ferme en lieu et place de la patte d’oie
Qui retrouve d’un coup légèreté et liberté
-« Allez, allez, ma mie, hâte-toi, Continue ton chemin, pour plus de sûreté
Je reste ici cloué à la mine, jusqu'à fin germinal… » (Ah oui, j’ai oublié de dire, nous sommes en 1802, « Ce siècle avait deux ans » etc etc…
Zola, Victor Hugo, on se la pète un peu côté références)
Où en étions-nous ? Ah oui…

Le cygne amant en stade terminal
Bon comme un kouign-amann
Resta là sur sa mine
Un passant l’examine, Parfois
Et quelques fois
Il revoit
L’oie
Alors fou de joie
De loin, du fin fond de ses rêves en bleu
Il lui fait doucement un petit signe.

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